3 techniques pour cacher les têtes de vis dans le bois

Les vis, en addition à la colle, permettent de rendre les assemblages encore plus solides. Mais il faut l’avouer, des têtes de vis visibles sur un objet, un meuble ou sur un plateau en bois massif… c’est très peu esthétique.

Dans cet article, je vous propose deux méthodes pour « noyer » les têtes de vis dans du bois.

Utiliser des tourillons

Dans le jargon, « noyer » une tête de vis c’est faire en sorte que celle-ci ne soit plus visible.

La première méthode que je vous propose et qui est très utilisée par les menuisiers, consiste à noyer la tête de vis sous un tourillon (la fameuse cheville en bois).

Passons à la réalisation !

On commencera par faire un avant-trou qui servira à guider la vis, mais qui permettra également d’éviter que le bois ne se fende.

Ainsi, avec une vis de 6 mm de diamètre et 60 mm de longueur, il faudra percer un trou d’un diamètre légèrement inférieur (entre 4 mm et 5 mm) et d’une profondeur d’environ 60 mm.

Après quoi, il faudra élargir le sommet de ce trou de façon à pouvoir y enfoncer le tourillon. Attention, le diamètre du tourillon (et donc du second trou) doit être au moins égal à celui de la tête de la vis. Aussi, il ne faudra plus percer très profond.

Une profondeur d’environ 10 mm ou 20 mm suffira. L’idée est de faire en sorte que la tête de la vis se retrouve sous ligne de surface du matériau.

Une fois que tous les trous sont percés, il suffit d’enfoncer la vis jusqu’au fond, de badigeonner le tourillon de colle, puis de l’enfoncer à son tour (à l’aide d’un marteau), jusqu’à ce qu’il touche la tête de la vis.

La longueur qui dépasse sera sciée et la surface de la pièce poncée afin de l’uniformiser.

Petite astuce : pensez à prendre un tourillon de la même teinte que la surface du matériau pour qu’il soit le moins visible possible.

Utiliser du mastic à bois

Il s’agit de la méthode la plus simple. Néanmoins, il faudra toujours faire un avant-trou, puis élargir son sommet afin que la tête de la vis puisse y être enfoncée (exactement comme avec la méthode précédente).

Par contre, à la place du tourillon, pour noyer la tête de la vis, on utilisera du mastic à bois. Il s’agit d’un produit à la texture pâteuse et qui est spécialement conçu pour boucher les trous et interstices dans le bois.

Le mastic s’applique à l’aide d’une spatule, d’une carte de crédit qui ne sert plus ou à l’aide de n’importe quel objet, large, fin et souple.

Et une fois que le mastic est sec, il suffit de poncer légèrement la surface de la pièce.

Ce produit se trouve très facilement en magasin, mais peut aussi être fabriqué. Pour cela, il suffit de mélanger de la colle à bois avec de la sciure fine.

Bonus : L’entaille au ciseau à bois

Déjà, sachez que cette méthode ne s’adresse pas forcément aux débutants. Je vous propose de la découvrir car cela fait toujours du bien d’apprendre de nouvelles choses :slight_smile:

Ici, l’idée est de faire une « fine écorchure » sur la surface du bois et sous laquelle il sera possible de noyer la tête de la vis.

Sous cette écorchure sera réalisé un avant-trou pour pouvoir y enfoncer la vis.

Et une fois que cette dernière est enfoncée jusqu’au fond, il suffit de déposer une couche de colle dans la partie entaillée, de refermer et de maintenir le tout à l’aide de serre-joint.

Vous l’aurez compris, cette méthode nécessite une parfaite maîtrise du ciseau à bois et une précision chirurgicale. Sans cela, il est pratiquement impossible de faire une « écorchure » très fine et de réussir à ne pas la désolidariser de la surface de la pièce.

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