7 façons d'assembler le bois en menuiserie

En menuiserie, pour créer des panneaux, des cadres ou différents meubles, il faut pouvoir assembler les pièces de bois. Mais cette opération peut se faire de différentes manières. D’autant plus que selon le type d’assemblage, la résistance des pièces créées ne va pas forcément être la même.

Pour vous aider à choisir le type d’assemblage adapté à chaque situation, je vous propose de découvrir les différentes façons d’assembler le bois en menuiserie.

L’assemblage à plat-joint

Il s’agit de la technique d’assemblage la plus basique et aussi la plus simple à réaliser. Celle-ci consiste à juxtaposer les pièces, autrement dit, à les placer les unes à côté des autres.

Ici, la liaison se fait uniquement à l’aide de colle et plus précisément avec de la colle vinylique. Toutefois, pour que la structure soit la plus solide, il faut veiller à ce qu’il n’y ait aucun espace entre les faces à coller.

Sur ce type d’assemblage, il est nécessaire d’utiliser des serre-joints (les 7 types de serre-joints et lesquels choisir pour bricoler) durant toute la durée de séchage de la colle.

Il faut également savoir que si l’assemblage à plat-joint permet de réaliser des structures plates très solides, c’est une toute autre histoire pour celles en hauteur.

Avec les structures en hauteur, plus la longueur des pièces est importante, moins il faut de force pour les briser. Et c’est pire quand la surface de contact n’est pas très large.

L’assemblage à plat-joint donne alors des structures en hauteur assez fragiles. Néanmoins, pour la fabrication de panneaux avec des planches, cette technique est très efficace.

Vous pouvez voir des cas concrets d’utilisation de ce type d’assemblage dans plusieurs de mes tutos comme comment réaliser des supports muraux en palette ou encore fabriquer une tirelire hexagonale en bois.

L’assemblage à mi-bois

Il s’agit ici d’enlever une moitié d’épaisseur sur chaque pièce, puis de les assembler en superposant les faces nouvellement révélées.

Sur une pièce de 60 mm d’épaisseur, idéalement, il faudra donc enlever 30 mm d’épaisseur.

Bien que plus difficile à réaliser que la technique précédente, l’assemblage à mi-bois offre une plus grande résistance.

Il sert surtout à la réalisation de cadres, mais peut également servir à la fabrication de panneaux. Mais dans ce cas, le travail à faire est assez conséquent étant donné qu’il faudra ôter une quantité de matière importante sur la longueur de la pièce.

Sur ce type d’assemblage, la liaison se fait également à l’aide de colle et de serre-joints.

Avec l’assemblage à tenon et mortaise et à queue d’aronde (qui seront expliqués plus bas), l’assemblage à mi-bois fait partie des types d’assemblage à privilégier pour la fabrication de piètement. Je vous explique cela plus en détail dans l’article consacré aux éléments à considérer pour bien choisir son établi.

Les assemblages avec tourillons

Comme leur nom l’indique, les assemblages avec tourillons consistent à assembler les pièces à l’aide de petites chevilles, les fameux « tourillons ».

L’utilisation de ces éléments dans les différents assemblages permet d’offrir davantage de résistances aux structures. Car oui, il s’agit ici de combiner les techniques précédentes avec l’utilisation des tourillons.

Avec l’assemblage à plat-joint

Au niveau de la réalisation, il faudra commencer par percer des trous au diamètre du tourillon et avec une profondeur faisant la moitié de celle-ci.

Concrètement, cela signifie qu’avec un tourillon de 8 mm faisant 60 mm de longueur, il faudra faire un trou de 8 mm de diamètre sur une profondeur de 30 mm (60/2). Par ailleurs, l’opération est à faire sur chaque pièce qui constituera la structure.

Ensuite, il suffira de déposer un peu de colle dans les trous, d’y insérer les tourillons et de resserrer les pièces à l’aide de serre-joints.

Pour que l’assemblage soit réussi, il est donc primordial que les trous sur chaque face des pièces à coller soient parfaitement symétriques.

Avec les structures en hauteur

L’utilisation des tourillons permet également de renforcer les assemblages à plat-joint sur les structures en hauteur.

Avec l’assemblage à mi-bois

Ici, l’opération est beaucoup plus facile. Il suffit de percer les pièces de bout en bout, au diamètre du tourillon, de badigeonner de colle pour enfin insérer le tourillon dans le trou.

L’assemblage à tenon et mortaise

L’assemblage à tenon et mortaise fait partie des techniques d’assemblage du bois qui offrent le plus de solidité, mais qui sont aussi difficiles à réaliser.

Ici, il s’agit de créer sur l’une des pièces une partie saillante : le « tenon ».

Et sur l’autre pièce, un trou d’une profondeur équivalente à la longueur du tenon et de la même forme que celui-ci. C’est la « mortaise ».

Une fois les deux éléments réalisés, il suffit de les emboîter.

On utilise généralement cette technique pour réaliser des liaisons invisibles et très solides. Néanmoins, il faudra utiliser de la colle pour lier les pièces de façon permanente et pour augmenter la solidité des structures.

Dans la pratique, l’assemblage à tenon et mortaise est utilisé pour fixer des piètements sur un plateau ou encore pour assembler un cadre de lit.

L’assemblage à queue d’aronde

« Arondes » est un vieux mot qui servait à désigner les hirondelles. Queue d’aronde signifie donc « queue d’hirondelle ».

Cette image décrit parfaitement cette technique d’assemblage du bois, car ici, il s’agit de créer des tenons en forme de queue d’hirondelle, ou plus simplement, en forme de trapèze.

Évidemment, qui dit tenon, dit forcément mortaise. Il faudra donc façonner sur l’autre pièce, non pas un trou, mais une forme qui épousera celle du tenon.

D’une certaine manière, il s’agit ici de créer des pièces de puzzle qui vont s’imbriquer.

Parmi toutes les techniques d’assemblage citées précédemment, celle-ci est de loin la plus difficile à réaliser. Par contre, c’est celle qui offre le plus de solidité.

Les liaisons en queue d’aronde sont si solides qu’il est même possible de se passer de colle. À condition toutefois que les pièces s’imbriquent parfaitement, sans qu’il y ait de jeu.

Ce type d’assemblage est utilisé pour toutes les structures qui doivent être solides et esthétiques. On le retrouve donc dans la fabrication de certaines boîtes et certains meubles.

L’assemblage à languette

Cette technique est surtout utilisée pour la réalisation de panneaux, ainsi que pour l’assemblage de parquets ou de lambris.

Ici, l’idée est de lier les pièces grâce à une languette, mais également avec de la colle pour plus de solidité.

Et comme l’une des pièces comporte une languette, il faut donc que l’autre dispose d’une rainure pour accueillir celle-ci.

De plus, il faut que cette rainure épouse parfaitement la forme de la languette pour que l’assemblage puisse se faire et soit suffisamment solide.

Il faut savoir que cette technique est assez difficile à réaliser. Par ailleurs, contrairement aux autres qui peuvent très bien se faire avec des outils à main, l’assemblage à languette nécessite l’utilisation de machine (défonceuse, scie sur table ou toupie).

L’assemblage à fausse languette

Comme la technique d’assemblage précédente, il s’agit ici de lier les pièces grâce à une languette. Cependant, la languette ne sera pas façonnée sur les pièces. Seules les rainures le seront.

La languette sera donc façonnée à part, puis insérée entre les rainures.

Pour finaliser l’assemblage, il suffira de badigeonner chaque pièce de colle puis de les resserrer, en utilisant des serre-joints si possible.

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